Melan

Musique urbaine
Melan est un artiste toulousain et membre actif du collectif Omerta-Muzik. Ce jeune rappeur indépendant et engagé
nous fait partager depuis plusieurs années son rap à travers une voie atypique, des textes matures et réalistes
sur les épreuves de la vie qui nous concernent tous.

Melan est dans son élément

Melan, de son vrai prénom Manel, grandit en région parisienne avant de déménager à l’age de 14 ans a Toulouse.
Passionné d’arts de rue, il s’adonne au graff puis, petit à petit, au rap. Ses morceaux engagés et bien écrits,
qu’il chante avec une fréquence importante, lui permettent de se faire un nom dans le milieu. Sa notoriété s’accroît
toutefois beaucoup lorsqu’il est choisi pour rapper en première partie d’un concert de Bigflo et Oli, au Zénith de Toulouse.

 

 

Dans un monde trop ordonné, Melan ne trouvait pas sa place. Alors il l’a écrit. Dès ses 14 ans. Après plus d’une décennie
dans la banlieue parisienne à s’essayer à de nombreux instruments, Manel de son vrai nom, atterrit à Toulouse,
Alors, lors d’une soirée entre amis, il prend un stylo et gratte sa frustration face aux obligations sociales en quelques
lignes sur une feuille chiffonnée.« Le système scolaire tel qu’il est construit, ne peut pas correspondre à tout le monde »

L’envie d’explorer
contre l’avis de ses parents. Manuel passe ses journées dehors, à observer et à parler avec ceux qui comme lui traînent
dans le quartier. Le soir, dans son studio artisanal, dans sa chambre, il racontait son quotidien en rythme.
« Comme aujourd’hui, je parlais de la vie. Des émotions profondes. Ça m’aide à y voir clair et à vider mon sac ».

Une écriture cathartique guidée par la volonté de faire résonner ce qu’il appelle « le vrai rap », la musique
qui ne passe pas en radio et qui déplaît à l’ère du mainstream, celle qui souffle sur les braises pour rallumer la flamme de l’âge d’or du rap français.

À 17ans, il quitte le domicile familial, à la recherche de nouvelles d’aventures.
Impliqué en tant qu’animateur dans les cités toulousaines il rejoint le collectif de rappeurs Omerta Muzik et publie
des musiques au compte goutte sur Youtube. Après son expérience auprès des enfants des quartiers, il décide de s’aventurer
un peu plus dans la jungle profonde que peut être la vie d’adulte.

Premiers pas au cinéma
Cette période de galère dure de longues années. Jusqu’à ses 25 ans. Il griffonne, réécrit et peaufine ses textes.
Avec pour objectif l’intermittence. Approché par un réalisateur, il fait ses premiers pas dans le 7e art dans un
court-métrage, inspiré de l’une de ses musiques. Une expérience inattendue qui se terminera par une sélection aux Césars,
sans succès. Pour le rappeur, le chapitre cinéma prend fin.

Le retour en studio marque le début de la création de son premier album, « La Vingtaine », sorti en 2016.
En indépendant, Melan se fait un nom sur la scène hip-hop. Son projet lui sert de porte de sortie.
Grâce à lui, il s’extirpe de la spirale métro/boulot/dodo.

Après une année de tournée dans les pays francophones, synonyme de nuits courtes et de sueur, Manel devient intermittent
du spectacle, soit rappeur professionnel.25 ans, presque 26 et le brouillard qui, toute une vie l’avait suivi, s’était enfin dissipé.

« Je ne m’étais pas imaginé acteur »
Deux ans plus tard, en 2019, Melan reçoit un coup de fil. Au bout du téléphone, un réalisateur.« Il m’explique qu’il a aimé
ma prestation dans le court-métrage et souhaite que je monte à Paris passer le casting pour son prochain film », se rappelle le Toulousain.
Il grimpe alors à la capitale.« En vrai, je ne m’étais jamais imaginé faire du cinéma, confie l’acteur. Enfin si maisquand les acteurs jouaient mal, je me disais ‘c’est sûr que nous (lui et ses amis), on ferait mieux que ça’. C’était juste pour tenter de rendre justice à un film ».

Retenu après son audition, il décroche le second rôle dans le film « La fine fleur », sorti dans les salles obscures en juin dernier.
Aujourd’hui, le jeune homme de 29 ans est accompagné d’un agent pour soigner ses prochaines apparitions sur le grand écran.
Son rap continuera d’évoluer en même temps que lui. À la croisée des arts, le rappeur ne veut pas rencontrer le succès.