L’aveu d’une traversée difficile de la vie d’adulte.
Depuis leurs débuts à Nantes en 2008, le succès de leur premier album en 2013 qui les emmène jusqu’aux Victoires de la Musique, puis le deuxième en 2017 porté par les tubes “Maryland” (certifié Single d’or), “The Catcher in the Rye” ou encore “Bullit”, Maxime et Jonathan ne cessent de se réinventer.
Les mélodies et les grandes thématiques de leur 3e album sont nées de notes griffonnées dans des carnets, puis organisées à 4 mains. Contrairement aux opus précédents, les 2 frères ont ressenti le besoin d’écrire en français, sans sacrifier pour autant les mélodies et les harmonies, pour pouvoir exprimer de vraies choses sur eux et se dévoiler un peu plus à leur public.
French touch et mystérieux
Tube Stereo qui marque le début de leur succès régional, à Time For A Change le single qui les emmène vers le national et l’international, le duo ELEPHANZ avance masqué. Et ça marche! Plus de 3 millions d’auditeurs et près de 25 millions de streams sur l’année 2022, mais c’est fini, à l’image de la pochette du disque, les frères Verleysen ne se cachent plus derrière leurs instruments, ils nous invitent cette fois sans chichi, avec tous leurs amis dans leur cuisine.
« What I do is I write mainly about very personal and rather lonely feelings, and I explore them
in a different way each time. » – David Bowie
C’est par cette citation de David Bowie, “ Ce que j’écris, n’est rien d’autre qu’une variation, une exploration de mes sentiments souvent solitaires.” que Jonathan donne le ton de ce nouvel album, un disque tendre et sincère, treize oscillations d’introspection. Car outre, le passage au français, il est là le grand bouleversement de ce nouvel album “ Rien de personnel”, il est intime, l’aveu d’une traversée difficile de la vie d’adulte. Une métamorphose inédite pour le duo Elephanz!
Car l’autre volonté de Max et Jon sur ce disque est de se rapprocher des autres, sortir de leur isolement. A force de traverser des océans et des déserts en solitaire, ils se retrouvent émus, tous les deux, forts de la même envie de se laisser bousculer, en partageant notamment la production avec le pianiste Kenzo Zurzolo, connu pour son travail avec Aloe Blacc, Yseult, ou encore Gaëtan Roussel.
Du road trip à deux, des années pop, on garde donc le savoir-faire, mais on se dirige, ici, plutôt vers l’égotrip des rappeurs, mais attention, pas celui du bling bling qui clashe dans les médias, non, l’égotrip d’un type au moi rudement cabossé.
Un témoignage qui raconte l’histoire d’un anti phallo, un gars fragile qui n’est que pudeur, autodérision, un artiste qui explore ses fragilités, de son enfance aux premières scènes sans public, abandonné sur le dancefloor ou perdu dans la foule. Rien de personnel.