Auteur, compositeur, acteur et interprète, Alain Bashung était un touche-à-tout, et un des artistes les plus talentueux de sa génération. Zoom sur un de ses titres les plus connus, « Gaby oh Gaby ».

Alain Bashung : « Gaby oh Gaby », la chanson de tous les possibles

« Gaby oh Gaby » est le chef-d’œuvre d’Alain Bashung, celui auquel il doit tout. C’est Boris Bergman, le parolier d’origine russe, qui lui a écrit cette chanson. Une partie des paroles a été improvisée directement dans le studio d’enregistrement. Pour l’anecdote, les deux dernières phrases, qui parlent de moules et de frites, ont d’abord été placées là sur le ton de la blague. Finalement, elles ont probablement contribué au succès incroyable de « Gaby oh Gaby ». Grâce à ce titre, le chanteur est sorti de l’ombre, il a fait la une des plus grands journaux, et le tour des émissions de chansons de l’époque. Cette chanson est d’ailleurs devenue un classique du rock, au même titre que « Vertige de l’amour » et « Osez Joséphine« , deux autres des plus grands succès d’Alain Bashung.

Alain Bashung : ses débuts

Alain Bashung a dû faire ses preuves avant de convaincre le public. Né en 1947, il grandit en Alsace, où ses occupations tournent autour du basket-ball et de la musique. Il est aussi enfant de chœur. De nature plutôt posée, il développe très jeune son oreille musicale en écoutant Strauss et Wagner. À l’adolescence, amateur de radio, il fait la découverte du rock’n’roll, un nouveau genre musical pour le jeune homme. Il tombe immédiatement sous le charme des morceaux américains qu’il entend. Cela a probablement eu une forte influence sur la suite de son parcours. Alain Bashung suit un cursus en comptabilité, et il obtient un BTS en 1965. En parallèle, il s’initie à la guitare. Mais c’est quelques années plus tard qu’il lance son premier groupe de musique avec des amis. Cette formation ne dure pas très longtemps. Il rencontre ensuite des musiciens professionnels, avec qui il s’associe pour effectuer des tournées dans les villes de province. Ses morceaux de rockabilly ne font pas l’unanimité. Pourtant, les jeunes gens approchent un public de connaisseurs dans les bases américaines.

Alain Bashung : ses plus grands hits

Dans les années 70, Alain Bashung persévère malgré les épreuves. Il se démarque du lot, et a clairement du talent. Mais le succès tarde à venir. À quelques occasions, il se fait remarquer en gagnant des concours à la télévision. Et il travaille d’arrache-pied en produisant de nombreux singles. Il joue même un rôle dans une comédie musicale. Alain Bashung connaît les valeurs du travail, et ne se laisse pas abattre. À raison, puisque ses efforts finissent par payer grâce à une rencontre décisive dans les années 70, qui l’amène sur de nouveaux chemins musicaux. Il explore de nouveaux styles tout en continuant de sortir des singles, qui rencontrent un accueil mitigé. Et, un jour, il sort sa maintenant célèbre chanson, « Gaby oh Gaby ». Ce titre est celui qui change toute la donne pour l’artiste. Dès sa sortie, elle fait un carton et se vend à un million d’exemplaires. À partir de ce moment, Alain Bashung ne descend plus de son piédestal.

Paroles 

 

Alain Bashung – Gaby Oh Gaby

J’fais mon footing au milieu des algues et des coraux
Et j’fais mes pompes sur les restes d’un vieux cargo
J’dis bonjour… Faut bien que je me mouille
C’est ma dernière surprise partie, je m’écrase le nez au hublot
J’ai mon contrat de confiance l’encéphalo qui faut
J’ai du bol, j’en vois un qui rigol’nt

Gaby, oh Gaby, tu devrais pas m’laisser la nuit
J’peux pas dormir, j’fais qu’des conn’ries
Gaby, oh Gaby, tu veux qu’j’te chante la mer
Le long, le long, long des golfes
Pas très clairs

En r’gardant les résultats d’son check-up
Un requin qui fumait plus à rallumé son clop
Ca fait frémir, faut savoir dire stop
Tu sais, tu sais c’est comm’ce typ’qui voudrait que j’me soigne
Et qu’abandonn’son cleps au mois d’août en Espagne
J’sens comme un vide, remets-moi Johnny Kidd

Gaby, oh Gaby, tu devrais pas m’laisser la nuit
J’peux pas dormir, j’fais qu’des conn’ries
Gaby, oh Gaby, tu veux qu’j’te chante la mer
Le long, le long, long des golfes
Pas très clairs

Gaby j’t’ai déjà dit qu’t’es bien plus bell’ que Mauricette
Qu’est bell’ comme un pétard qu’attend plus qu’une allumette
Ca fait craquer, au feu les pompiers
Aujourd’hui c’est vendredi et j’voudrais bien qu’on m’aime
J’sens qu’j’vais finir chez Wanda et ses sirènes
Et ses sirènes

Gaby, oh Gaby, tu devrais pas m’laisser la nuit
J’peux pas dormir, j’fais qu’des conn’ries
Gaby, oh Gaby, tu veux qu’j’te chante la mer
Le long, le long, long des golfes
Pas très clairs

Alors à quoi ça sert la frite si t’as pas les moules
Ca sert à quoi l’cochonnet si t’as pas les boules

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