Beyoncé
les secrets dévoilés de ses 5 plus grands tubes
La star américaine, dont la tournée mondiale Renaissance World tour se joue à guichet fermé jusqu’en octobre, retrouve le joaillier Tiffany & Co pour une édition limitée de pendentifs en son honneur, sobrement intitulée Return To Tiffany® x Beyoncé. À cette occasion, Bazaar revient sur les coulisses de 5 des plus grands tubes de Queen B en or massif.
Break my soul, 2022
20 juin 2022. L’été s’apprête à pointer le bout de son nez lorsque sans crier gare, Beyoncé fait un come-back après six ans d’absence qui enflamme les dance floor. Et si la Gen Z se passionne instantanément pour le titre sur TikTok, les adeptes des clubs house des années 1990 ne sont pas en reste, puisque la chanson sample un des classiques du genre de 1993 : Show Me Love de la chanteuse Robin S. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que cet hymne house se voit utilisé dans une nouvelle création puisqu’on a pu l’entendre sur des productions de Charli XCX, David Guetta ou Jason Derulo. Puisque Queen B ne fait jamais rien comme tout le monde, elle ajoute un second sample à ce titre, le morceau Explode de Big Freedia. Elle offre ainsi à l’artiste non binaire de la Nouvelle Orléans une visibilité sans commune mesure, près de dix ans après la sortie du titre original, ce qui lui vaut une reconnaissance éternelle de la part de Big Freedia.
Crazy in Love, 2003
Pour son premier album solo post Destiny’s Child, Beyoncé veut frapper fort. Elle cherche un son percutant, bien différent des compositions RnB que l’on peut entendre en ce début de siècle. Un jeune beatmaker, Rich Harrison, est persuadé d’avoir composé la pépite d’après un sample de cuivre de 1970 d’une chanson passée inaperçue à l’époque : Are you my woman (tell me so) du groupe Chi-lites. Fier de sa trouvaille, le jeune producteur part fêter son futur succès dans les bars. Problème : Beyoncé débarque au petit matin, ayant eu écho qu’un titre l’attendait. Les yeux rougis par la fête, Rich Harrison lui fait écouter le son qui introduira l’artiste dans la cour des icônes du RnB. Pourtant, Beyoncé n’accroche pas tout de suite au titre et repart du studio en laissant deux heures à Rich Harrison pour écrire les paroles et ainsi la convaincre de l’enregistrer. La légende ne dit pas si les vapeurs d’alcool restantes ont inspiré le beatmaker, mais il réussit le pari, et le titre se classera numéro 1 dans les charts du monde entier.
Run the world (girls), 2011
Pour son quatrième album solo, Beyoncé joue la carte du féminisme engagé. Une B revolution comme elle l’appelle qui trouve en Run the world un hymne planétaire. Pourtant, la chanson était loin d’être le plan initial pour promouvoir l’album 4. Le DJ Diplo, un des membres de Major Lazor, a déclaré à la BBC que l’enregistrement s’est déroulé uniquement dans le but de s’amuser lorsque Beyoncé a posé sa voix sur leur titre Pon de Floor, qui sert de base instrumentale à Run the world. Surpris du résultat, le label décide que ce virage musical teinté de dancehall ouvrira le bal de la B revolution. Et pour montrer qu’elle n’est pas là pour blaguer, Queen B se permet de faire un doigt d’honneur dans le clip du titre, un geste so shocking pour nos amis américains. Un aplomb que seule Janet Jackson s’était permis dans le clip de Scream en 1995. Beyoncé intronise le titre avec une performance aux Billboards music awards qui restera dans l’histoire. L’artiste y joue avec des lumières et des ombres dans un impressionnant festival visuel. Et si le monde entier crie au génie, l’Italie se révolte car la performance est, à leurs yeux, une copie de la prestation de Lorella Cuccarini lors du festival de Sanremo de 2010. Qui a dit que sororité devait rimer avec unanimité ?
Single ladies (Put a ring on it), 2008
Beyoncé peut tout se permettre, même de rendre la schizophrénie sexy. Elle nous présente, en 2008, son alter-ego scénique : Sasha Fierce. Cette double personnalité lui sert, selon elle, à trouver la force de monter sur scène dans des tenues sexy pour être totalement fearless. Sasha enchaîne les chorés endiablées, comme dans le clip de Singles Ladies, un plan séquence en noir et blanc réalisé par Jake Nava. Mais si tout le monde se souvient des pas de danse iconiques et maintes fois imités de cette vidéo, presque personne ne sait qu’en réalité, il s’agit d’une chorégraphie inventée en 1969 par la légende de Broadway Bob Fosse. Oublier de mentionner cette chorégraphie a peut-être été fatal pour la regrettée Sasha, puisque Queen B avouera au magazine Allure en 2010 que son alter ego a définitivement passé l’arme à gauche : “Sacha Fierce est morte. Je l’ai tuée”. RIP.
Sorry, 2016
2016, une année charnière où les rédactions du monde entier sont à la recherche du scoop parfait : dévoiler l’identité de Becky with the good hair puisque c’est ainsi que Beyoncé nomme dans les paroles de Sorry celle qui, paraît-il, aurait mis le grappin sur Jay-Z. Queen B pardonne peut-être les infidélités de son mari, mais elle en profite pour le recadrer mondialement dans des lyrics sanglantes à souhait. Dès lors, les journalistes et les fans organisent une chasse aux sorcières 2.0 afin de démasquer l’objet du malheur de Beyoncé. Rita Ora, longtemps soupçonnée, laisse sa place à la véritable Becky qui serait la styliste américaine Rachel Roy. Cette dernière a eu l’audace de poster le jour de la sortie du clip une photo d’elle accompagnée de la légende “good hair don’t care”. Harcelée par les fans de la chanteuse, elle tente de s’en sortir en publiant un communiqué dans lequel elle affirme qu’elle voulait simplement être fun et légère. Il faudra attendre le démenti de l’auteure du titre, Diana Gordon, pour définitivement disculper Rachel Roy, puisque la compositrice affirme qu’elle a écrit la chanson en choisissant ce prénom au hasard et qu’elle ne se référait à personne en particulier. Queen B, quant à elle, n’a jamais rien confirmé… ni démenti.