Renaud
son histoire en 10 chansons incontournables
Renaud, c’est le roi des petits boulots, un homme proche du peuple qui a su rester lui-même, un mec humble, revendicateur et militant engagé, une belle plume, une poésie parfois directe parfois imagée qui bien souvent fait mouche. Ce grand fan d’Hugues Aufray et d’Antoine partage avec son public un jour son côté clair, un jour son côté sombre, rongé par ses propres démons, par sa mélancolie et par son addiction à l’alcool qu’il n’hésite pas à combattre.
Renaud Séchan est né en 1952 à Paris où il vécut une enfance heureuse dans une famille de cinq frères et sœurs. Il n’aimait pas trop l’école et a un temps voulu devenir acteur mais le destin l’a dirigé vers la musique. Son talent d’acteur fut quand même exploité à plusieurs reprises dont la plus connue reste son interprétation du rôle d’Etienne Lantier dans le film de Claude Berri » Germinal » sorti en 1993 qui est une adaptation magistrale du roman du même nom écrit par Emile Zola.
Sa carrière a réellement démarré en 1974 lorsqu’avec ses comparses, ils décidèrent de jouer pour les 500 personnes de la file d’attente du « Café de la gare » où il sera remarqué par le producteur Paul Lederman.
17 albums studio plus tard, la suite de son histoire en quelques chansons à découvrir ici.
Renaud en 10 chansons mémorables
Sa première chanson
Il raconte dans une interview : « J’ai pris une guitare qui trainait, j’ai mis 3 accords et ça a fait une chanson. Je me suis dit : ‘ tiens, je sais faire une chanson, je vais en faire d’autres. C’est comme ça que tout a démarré et cette petite chanson qui s’appelait ‘ Crève salope’ a eu un franc succès dans les amphis de la Sorbonne occupée ».
Hexagone (1975)
Il réalise le grand tour en passant par la critique des français qui partent en vacances en Espagne et qui dénaturent le paysage, de la peine de mort (toujours d’application à l’époque), des collabos sous Pétain ou encore des fêtes comme les fêtes populaires où il se demande justement ce qu’il y a à fêter vu que rien ne change vraiment.
Certaines paroles seront adaptées par la suite car elles n’étaient plus d’actualité comme celles liées à la peine de mort par exemple.
Le morceau « Hexagone » fut interdit d’antenne sur la radio française France Inter, ça commençait bien.
Laisse Beton (1977)
La chanson porte également le même nom que l’album dont il est issu et nous conte l’histoire d’un gars
« tranquille et peinard » sapé comme un loubard qui se fait dépouiller, non sans s’être battu, un par un ses vêtements.
Une chanson de la rue où Renaud se plait à utiliser du verlan comme souvent.
Le morceau qui connut un franc succès fut repris et adapté par R Wan dans une version modernisée qu’il a intitulée « Lache l’affaire ».
Dès que le vent soufflera (1983)
Lors d’un diner, il fit part de son envie de prendre le large à son amie, la comédienne Dominique Lavanant, celle-ci lui rétorqua : « C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme. » ce qui faisait référence à son père disparu par noyade lorsqu’elle avait 2 ans.
Cette chanson est aussi un hommage à Hugues Aufray un des artistes tant aimé par Renaud.
Mistral gagnant (1985)
Le chanteur nous parle avec mélancolie des bonbons qu’on chérit tant durant notre enfance et souvent même encore à l’âge adulte.
Renaud la trouvait trop personnelle et n’était pas certain de la mettre sur l’album mais il raconte lors d’une interview qu’il a appelé sa femme Dominique depuis les studios de Los Angeles où il enregistrait, pour la lui chanter.
Sa femme Dominique qui l’accompagne ici sur la photo en novembre 1985, lui aurait alors répondu : « Si tu ne l’enregistres pas, je te quitte ».
Putain de camion (1988)
Renaud sera terriblement marqué par sa disparition et écrira quelques jours après le morceau « Putain de camion ». Ce morceau qui ne devait au départ pas figurer sur l’album donnera également son titre à celui-ci en hommage à Coluche.
C’est quand qu’on va où ? (1994)
Il s’agit encore ici d’une critique de la société moderne, du bourrage de crâne parfois un peu lourd de l’école qui n’axe pas son apprentissage sur ce qui est essentiel selon lui. Pour Renaud, l’essentiel se situe dans l’amour des livres qui nous permettent de voyager depuis notre chambre. La chanson est magnifique et a le don de soulever certaines questions existentielles à nos petits cœurs d’humain.
On peut aisément faire un rapprochement avec cette phrase célèbre de John Lennon qui disait : » Quand je suis allé à l’école, ils m’ont demandé ce que je voulais être quand je serai grand. J’ai répondu « Heureux ». Ils m’ont dit que je n’avais pas compris la question. J’ai répondu qu’ils n’avaient pas compris la vie. »
Docteur Renaud Mister Renard (2002)
Il évoque à nouveau cette mélancolie qui lui est indissociable : « C’est à cause du désespoir qui tombe à cinquante ans bientôt que le Renard, tôt ou tard prendra le dessus sur Renaud ».
La chanson est issue de l’album « Boucan d’enfer » qui est jusqu’ici l’album le plus vendu de l’artiste à plus de 2 millions d’exemplaires.
Manhattan Kaboul (2002)
Chacun joue son rôle : Axelle Red une jeune afghane victime des bombardements américain et lui-même un jeune portoricain qui travaillait dans les tours du World Trade Center.
La morceau a gagné le prix de la chanson originale de l’année aux Victoires de la musique en 2003 et la chanson francophone de l’année au NRJ Music Awards 2003.
Toujours debout (2016)
Renaud nous sort alors tout un album. Le morceau « Toujours debout » est comme un remerciement à tous ses fans qui ne l’ont jamais quitté et qui l’ont toujours soutenu même dans ses moments difficiles. Il y fustige par contre tous les médias tv, presse écrite people qui l’ont enterré vivant trop vite.
À noter que cette chanson a été enregistrée dans les célèbres studios ICP à Bruxelles. Dès sa sortie, elle fut numéro 1 des ventes de single en France.
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Bonjour. MAM reste a votre écoute
Musicalement
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