Qui est Samir Flynn ?
Le grand gagnant d’un concours de rap en France
L’étoile montante du rap toulousain, Samir Flynn, s’impose comme une figure incontournable de la scène musicale. Fraîchement couronné de la prestigieuse distinction nationale, le Buzz Booster 2023, il s’apprête à dévoiler son tout nouvel EP, « Plus rien n’est triste. » Cette œuvre, attendue avec une fébrilité palpable par la communauté artistique de la Ville rose, célébrée lors d’une soirée exceptionnelle le 21 octobre au Rex de Toulouse : La Release Party.
Un Parcours d’Excellence
Samir Flynn est un jeune artiste toulousain, il vient de gagner la finale du concours » Buzz Booster « en représentant la scène occitane. Son dernier titre « Ressens-tu ? », vient de sortir et est à écouter sans modération.
Avec un prénom tunisien et un nom de famille irlandais, Samir est « le produit d’un mélange de culture » et il en est fier. Avec un pied qui a toujours été plus ou moins dans un milieu musical, il est désormais un artiste à part entière avec une direction artistique d’une sincérité désarmante.
Étant jeune, il a touché à la batterie, au piano, il a également été dans une chorale. Ses premières écoutes musicales solo étaient parsemées de rock avec du Nirvana ou encore du Grenn Day. Aujourd’hui, ça fait sept ans que le jeune homme de 24 ans rap dans la ville rose, il a commencé les open-mics lorsqu’il était au lycée. En arrivant à la fac, Samir créé un petit studio dans sa collocation et c’est là que tout commence réellement pour lui. Il passe trois ans à faire des rencontres, à rapper avec d’autres personnes et réalise ses premiers projets solos. En rencontrant les membres de l’association culturelle Bajo el mar, Samir a réalisé ses premières expériences scéniques. Il a également pu se produire grâce au collectif LVL UP créateur d’événements rap à Toulouse. Toujours bien accompagné, Samir a évolué dans son art et aujourd’hui, sa proposition musicale est sincère et généreuse.
Samir Flynn © RastaGraphe
Une proposition musicale différente et assumée
Samir est passionné par la technique vocale et tout ce qu’elle peut apporter, « il y a tellement de manières d’utiliser sa voix pour faire passer une émotion. Je considère ma voix comme un instrument à part entière ». Samir n’est pas vraiment un rappeur, il n’est pas non plus un orateur de texte ni un chanteur, c’est un artiste. Sa proposition artistique représente réellement ce qu’il est « je suis conscient que je ne fais pas uniquement du rap, je ne veux pas faire que du rap, je l’assume ». Sa sincérité se retrouve donc dans sa direction artistique, mais aussi dans les textes qu’il écrit. Les paroles de ses textes sont comme une séance de thérapie, il se livre et raconte ce qu’il vit, les émotions qu’il ressent. Si Samir est aussi authentique dans sa musique, c’est aussi une façon de partager une émotion ou ses pensées, comme un exutoire. « Je me dis que si pour moi ça a pu être un exutoire peut-être que quelqu’un pourrait se sentir un peu mieux ou simplement compris en écoutant ce que je fais. Ça rend la musique encore plus puissante pour moi ».
Du cœur, de la cervelle et beaucoup de tripes
La musique existe dans la vie de Samir depuis toujours. Au collège, il a un groupe puis commence à écrire en découvrant le rap. Mais c’est seulement depuis 2020 qu’il “prend ça vraiment au sérieux”. Il voit sa proposition artistique comme une “musique hybride”, tentant d’envoyer le plus possible dans les cordes les cases et autres catégories. “Mes inspirations, ça peut être Népal ou bien Balavoine, mais en général j’aime tout ce qui est à texte français, le fait d’écrire une chanson. Ces dernier temps, c’est aussi beaucoup dans le rock que je me retrouve.”
Cette fascination pour le texte poursuit l’artiste de 24 ans depuis petit. Une époque où il enchaîne les lectures : “J’ai eu une petite période où je n’aimais que les chansons qui disaient quelque chose. […] Ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais je pense que ça a quand même défini une partie de ma musique.”
Un squat, la bohème
“Pendant un moment, j’ai été une sorte d’ingénieur son/directeur artistique du squat dans lequel j’étais.” C’est comme ça que Samir Flynn résume LA grande aventure de son début de carrière. Cette aventure s’appelle Cluster, un squat dans le centre de Toulouse transformé en véritable studio et qui aura duré presque 2 ans, de septembre 2020 à décembre 2022. Là-bas, tous les enregistrements étaient gratuits et Samir ne gagnait quasiment pas d’argent, “il n’y avait pas cette idée de chaîne. C’était une sorte de bohème et j’avais l’impression que le monde autour n’existait plus, c’était ultra-marginal.” Derrière sa tête trotte maintenant cette idée de faire un documentaire pour montrer ce qui s’est passé et, pourquoi pas, relancer le concept “de manière plus construite, car la réalité nous rattrape et que niveau santé ou financier j’ai dû arrêter car ce n’était pas viable à long terme.“
Du Cluster est sorti l’EP mAAAquête.
Les 12 meilleurs sons conçus dans cet endroit hors du temps. On retrouve plusieurs artistes présents durant cette épopée, comme Selug sur le morceau “la vague”. Pendant ces presque 2 ans, ce n’est pas moins de 3 ou 4 groupes qui se sont lancés : “On a tous tourné dans des bars de Toulouse“, dit-il. Cette expérience lui a permis de s’affirmer jusqu’à devenir le 14e vainqueur du concours Buzz Booster. “J’ai un truc avec la scène, c’est un peu comme un bain brûlant. Ça fait peur, ça brûle un peu, mais très vite je me sens dans mon élément.”
Au final, Samir Flynn ne peut pas être considéré uniquement comme le gagnant du Buzz Booster, véritable tremplin et vivier du futur du rap français. Un humain qui a des trucs à dire “et qui a le droit de le faire”, c’est plutôt comme ça qu’il perçoit et ressent sa musique, sa victoire n’étant qu’une étape dans la carrière d’un artiste de 24 ans
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