Les Gibson de Chuck Berry

Au début de sa carrière, la guitare de Chuck Berry était une Gibson ES-350T de 1957, équipée des humbuckers P.A.F. de la société et utilisée pour la plupart de ses enregistrements chez Chess Records. On l’a également vu jouer sur une Gibson ES-350TN 1956 hollow body, avec une finition naturelle, lors de nombreuses apparitions à la télévision.

À la fin des années 1950, Chuck Berry aimait déjà les guitares de modèle ES, et lorsque la ES-335 est sortie en 1958, la même année que son tube « Sweet Little Sixteen », il a commencé à l’utiliser et a porté le flambeau de ce modèle jusqu’à sa mort. La Cherry Red était son modèle préféré. Elle est disponible en réédition spéciale ES-335 Satin Cherry chez Sonovente.com avec son étui.



Outre Gibson, Chuck Berry s’est également frotté à quelques autres marques, notamment Gretsch. Il a été vu en train de jouer une Gretsch 6121 Roundup de 1959, et une Gretsch 6120, ainsi qu’une Gretsch G6136T0-59 White Falcon double cutaway.

Plus tard, l’architecte du rock’n roll a été photographié avec une Gibson Flying V rouge cerise de 1967, ainsi qu’une Gibson Super 400. Bien que l’on ne sache pas où se trouvent certaines de ces guitares, on peut en voir quelques-unes dans des musées, et l’une d’entre elles ne sera plus jamais revue, car Berry a été enterré avec sa célèbre Gibson ES-355 en 2017 (estimée à plus de 50 000 $).

La Fender Stratocaster de Jimi Hendrix

Considéré comme l’un des meilleurs guitares américains du XXème siècle, entièrement autodidacte et inspiré par des guitaristes tels que B. B. King, Buddy Holly et Muddy Waters, Jimi Hendrix a joué dans de nombreux groupes à travers les États-Unis avant de former la Jimi Hendrix Experience et de sortir Are You Experienced, l’un des albums de rock les plus populaires de tous les temps.

Sa célébrité a été ponctuée par son interprétation de la Star Spangled Banner en 1969, avant sa mort en 1970. Jimi a également été un pionnier et a popularisé de nombreuses nouvelles techniques avec la guitare, notamment l’utilisation de l’amplification, des pédales wah-wah et le fait de jouer les accords avec le pouce au lieu de la méthode standard des accords barrés.

La guitare préférée de Jimi Hendrix était la Fender Stratocaster, qu’il a retournée et réajustée pour être jouée de la main gauche, ce qui lui a donné des caractéristiques sonores inhabituelles que la Stratocaster n’était pas censée avoir. Il a brûlé sa Stratocaster lors du Festival Pop de Monterey en 1967 après avoir interprêté une version longue de Wild Thing, donnant lieu à l’un des moments les plus mémorables de l’histoire du Rock.

Il faut savoir que l’emblématique Stratocaster blanche de Jimi Hendrix, utilisée lors de sa prestation à Woodstock a été achetée aux enchère par le co-fondateur de Microsoft (Paul Allen), au prix exhorbitant de 2 millions de dollars.



Il a également joué sur une Gibson Flying V, et a utilisé une pédale King Vox-Wah, un Phaser Uni-Vibe, et une Dallas Arbiter Fuzz Face, avec des amplificateurs Marshall. Plusieurs produits reprennent les sonorités utilisées par Jimi Hendrix, comme la pédale d’effets MXR M267 Octavio Fuzz, les micros guitare simple bobinage Seymour Duncan Signature Jimi Hendrix JH-1S.

La Gibson Les Paul Wine Red #5 de Pete Townshend

Pendant des années, le guitariste des Who a gardé sur scène une série de Les Paul modifiées, les numérotant de 1 à 9 pour qu’elles puissent être accordées en conséquence. La Red Wine n°5, vue dans le film The Kids Are Alright, est probablement la plus célèbre du lot.



Disponible en Edition Limitée, la guitare Epiphone G-1275 Custom Alpine White basée sur la 1235 double neck produite en 1963, rendue célèbre par Pete Townsend.

La Fender Jag-Stang de Kurt Cobain

Kurt Cobain, le leader du Nirvana, a conçu sa propre guitare en 1993, en prenant des bouts d’une Fender Jaguar et d’une Fender Mustang et en les découpant pour les assembler. Un corps de Mustang et un manche de Jaguar, et le tout en gaucher. La Jag-Stang est équipée d’un micro simple bobinage vintage, un hambucker et un micro chevalet Dynamic Vibrato de la Mustang.

Fender a commencé à produire cette guitare hybride Signature Kurt Kobain Jaguar 3 Color Sunburst en 1995 après la mort de l’artiste, et Courtney Love a donné le prototype Sonic Blue de son mari à Peter Buck, le guitariste de R.E.M.



La production de cette guitare si particulière a été stoppée en 2001, puis ré-éditée en 2003 par Fender Japon. La guitare Signature est fournie avec un étui rigide et un livre sur Kurt Cobain.

Vous pourrez vous procurer la Jag-Stand RW de Fender en finition Sonic Blue ou Fiesta Red sorties à l’occasion du trentième anniversaire de l’album « Nevermind » de Nirvana.

La guitare « Micawber » de Keith Richards

La guitare la plus connue des Rolling Stone est probablement la « Micawber » de Keith Richards, une Fender Telecaster en finition butterscotch de 1953 avec un accordage ouvert en Sol, sans la sixième corde. Son accordage est Sol-Ré-Sol-Si-Ré. La guitare est été nommée Micawber en référence au personnage du livre David Copperfield de Charles Dickens.

La guitare Micawber est équipée d’un micro double bobinage Gibson « PAF » de 1959 en position manche et d’un micro chevalet issu d’un Lap Steel. Les deux micros sont câblés de façon particulière pour être couplés même lorsque le sélecteur est en position chevalet, et le bouton qui sert à l’origine pour la tonalité a été modifié pour servir de panoramique entre les deux micros. On constate également le l’embout noir du sélecteur a été remplacé par un embout blanc de Strato.

La « Frankenstrat » 5150 de Van Halen

Le guitariste Eddie Van Halen a créé sa propre guitare avec le son Gibson et une apparence de Fender. Il ne trouvait pas de guitare sur le marché qui correspondait à ce qu’il cherchait, il l’a donc créée en croisant une Gibson avec une Fender. La guitare Frankenstrat 5150 est connue pour sa peinture de type Pollock, c’est à dire rouge avec des rayures noires et blanches qui s’entrecroisent. Il a collé dessus tous types de micros et de câbles, qui ne sont même pas raccordés, juste pour le plaisir de créer un objet unique qui ne puisse pas être copié. La guitare présente les coups de burin et de marteau qu’il a utilisé pour intégrer un pick-up Gibson, et les traces qui laissent comprendre que l’instrument a été repeint à la bombe à plusieurs reprises par l’artiste.

Eddie Van Halen raconte qu’il a trafiqué sa guitare en bricolant, faute de moyens à l’époque. Sa première guitare était une Goldtop Les Paul de 68 avec des micros P-90 à simple bobinage. Mais le son ne le satisfaisait pas, alors il a acheté un Humbucker, pris un ciseau à bois et l’à intégré en le collant puis l’a peint en noir pour le rendre invisible. Il a ainsi seulement changé le micro du chevalet, en laissant le P-90 sur le manche. Comme sa main droite couvrait le micro du chevalet quand il jouait, tout le monde se demandait comment il faisait pour sortir ce son d’un P-90, alors que c’était le son du Humbucker qu’on entendait !

C’est avec sa Frankenstrat que Van Halen va mettre en place dans les années 80 sa technique du Tapping, qui consiste à jouer les deux mains sur le manche. Cette guitare unique incarne non seulement son style de jeu révolutionnaire et peu orthodoxe, mais aussi son ingéniosité dans la conception et l’ingénierie. C’est l’une des guitares les plus reconnaissables de tous les temps, elle a engendré de nombreuses copies d’autres fabricants et inspiré des générations de fans à concevoir leurs propres instruments.

La guitare Gibson Les Paul Standard de Jimmy Page

Jimmy Page est l’un des guitaristes les plus influents de tous les temps. Page a été nommé au Rock and Roll Hall of Fame, non pas une fois, mais deux fois pour son travail dans les groupes Yardbirds et Led Zeppelin. Toutes les guitares du guitariste de Led Zeppelin sont devenues légendaires, mais sa préférée était sa Gibson Les Paul Standard de 59 que le fabricant a eu l’intelligence (et l’opportunité) de ressortir à l’occasion du 60ème anniversaire de l’instrument.



Autre guitare emblématique de Jimmy Page, qu’il a utilisé sur scène à partir de 1971, c’est l’EDS 1275 à double manche avec lequel il joue Starway to Heaven. Jimmy Page ne voulait pas avoir à changer de guitare au cours d’un morceau, c’est pourquoi il s’est fait faire cette Double Neck composée d’un manche 12 cordes sur le haut pour jouer les arpèges et la rythmique, et un autre manche 6 cordes sur la bas pour jouer le solo. 

La Fender Stratocaster 1963 « Number One » de Stevie Ray Vaughan

La Fender Strat 1963 Sunburst de Stevie Ray Vaughan a eu plusieurs appelations « Number One » car c’était sa favorite et « First Wife » car il la trainait partout avec lui ! Il s’agit d’une Stratocaster de 1963 équipée de micros Texas Special de 1959 avec un gros sons, et un vibrato de gaucher. On peut beaucoup de caractéristiques similaires dans la Fender Vintera 60’s Stratocaster Sunburst.



L’histoire de ce guitariste talentueux est assez cocace. Après avoir abandonné ses études pour se lancer dans la musique, il créé avec des copains le groupe Double Trouble en 1975, en hommage à la chanson d’Otis Rush. Alors qu’il se produit avec son groupe au Festival de Jazz de Montreux, sa performance est repérée par David Bowie. Répondant à la demande de ce dernier, il joue sur l’album « Let’s Dance » (sur 6 des 8 chansons), qui reste l’album le plus vendu à ce jour du défunt chanteur. Dès lors sa carrière explose et ses guitares se succèdent.

Au printemps 1990, Stevie joue un spectacle avec Eric Clapton, Buddy Guy, Jimmie Vaughan et Robert Cray. Après le concert, Stevie Ray monte dans un hélicoptère à destination de Chicago, qui s’écrasera quelques minutes plus tard, tuant Vaughan et les quatre autres passagers.

La guitare électrique Rickenbacker 360/12 à 12 cordes de George Harrison

La Rickenbacker 360/12 était à l’époque de la première guitare électrique 12 cordes sortie en 1963, dont George Harrison est tombé amoureux dès qu’il l’a essayé. C’est le son si particulier et très distinct que l’on entend dans le titre A Hard Day’s Night enregistré en 1964. Harrison a tellement fait l’éloge de sa Rickenbacker, que les Byrds l’on également adoptée.



Le guitariste des Beatles était également connu pour jouer sur une Gretsch G6128T dont on peut retrouver une ressemblance avec la G5230T Electromatic Jet Bigsby Black, mais sa Rickenbacker est restée emblématique. Les 4 premières cordes sont doublées à l’octave, et les deux aigues sont accordées. La particularité de cette guitare réside dans sa tête, où chaque mécanique Schaller est associée à son double à la perpendiculaire.

La guitare ES-355 « Lucille » de B.B. King

Après avoir sauvé sa Gibson à 30 $ d’une salle de danse en feu de Arkansas en 1949, le bluesman B.B. King apprend que le feu a été déclenché par deux hommes qui se battaient pour une femme nommée Lucille. Depuis, il a utilisé ce nom pour chacune de ses guitares, dont plusieurs Gibson et Telecaster.

Il a commencé avec une Gibson ES-335 avec touche en palissandre, repères en nacre et tête avec le sigle des Super 400 et Les Paul Custom. Fin 1958, lui succède la ES-355 avec une touche en ébène, équipée de micros Humberckers Classic ’57, un chevalet Tune-O-Matic et une mécanique Grover Rotomatic.

A sa demande, Gibson a supprimé les ouïes (les deux ouvertures sur la table de la guitare). Comme il jouait très fort, supprimer les ouïes avait pour but d’éviter les problèmes de larsen.
 
Il a également fait installer un varitone. C’est un potentiomètre rotatif à 5 positions, qui permet d’atténuer le niveau de sortie des micros. Le but ? Faire varier la tonalité (varitone).
 
La guitare est équipée de deux sorties jack. On peut jouer sur deux amplis différents pour un son stéréo. A l’époque (dans les années 50), rien ne permettait d’enregistrer ou de diffuser du son en stéréo.
 
Elle offre des finitions « tape à l’œil » facilement identifiable : l’accastillage (toutes les pièces métalliques) est doré, la touche du manche est en ébène (bois précieux), et le logo Lucille est incrusté en nacre sur la tête de manche. 



La production de la guitare Gibson ES-355 s’est étendue de 1959 à 1981, mais c’est en 1980 que BB King a sorti avec Gibson la fameuse BB King Lucille, à partir de la ES-355 TD-SV.

La Flying V de Lonnie Mack

Pionnier du solo de guitare rock, Mack aurait donné naissance au tremolo appelé « Whammy », d’après le titre d’un de ses tubes instrumentaux, Wham ! En effet, véritable virtuose de la guitare, les solos de Lonnie Mack ont inspiré plusieurs générations de guitaristes comme Jeff Beck, Keith Richards, Eric Clapton, Jimmy Page et même Jimi Hendrix ! En 1958, Mack a acheté l’une des premières Gibson Flying V de la chaîne de production, devenue sa signature emblématique.

A la fin des années 60, c’est la Flying V repeinte avec des fleurs de Jimi Hendrix qui perpétuera la renommée de cette guitare au look si particulier.