Finaliste du Tremplin du Rose Festival
Profonde, intime et bienveillante, la musique de Chloëmoi s’apparente à une authentique conversation : de celles qui font tomber les masques, resserrent les liens, ou libèrent d’un poids.
Révélatrice de sa dualité, elle revêt un caractère magnétique, quelque part entre le r&b, la neo soul et la pop. Au-delà d’une esthétique léchée, tantôt suave et vaporeuse, parfois plus solaire ou électrique, ce qui caractérise la démarche de la Toulousaine, c’est la recherche du mot juste : à travers ses chansons, Chloëmoi se montre telle qu’elle est — sincère, sans filtres et sans tabous.
Synthèse de cette quête artistique, son nom de scène associe son prénom, Chloé, à l’essence même de son univers : l’exploration de ses « émois ».
Chloëmoi est une jeune artiste toulousaine qui fait de plus en plus parler d’elle !
Finaliste du Tremplin du Rose Festival l’an dernier, elle a sorti en début d’année un nouvel EP plein de promesses.
Un projet qui fait la part belle à la pop, au r’n’b et à la new soul et qui s’appelle 26.
« Comme mon âge ! », s’amuse la jeune femme franco-congolaise.
« Écrire était un besoin vital pour moi »
« Il y avait beaucoup de musique à la maison quand j’étais petite. Je n’ai pas un parcours classique, car je n’ai jamais fait d’école de musique. J’ai commencé à écrire mes premiers textes à 13 ans, suite au décès de mon papa. C’était un besoin vital, en quelque sorte ».
En grandissant, Chloë a continué la musique en se formant sur le tas, dans les scènes ouvertes qu’offrent les bars musicaux toulousains. Sans doute l’une des meilleures écoles ! « S’exposer sur scène en présentant mes textes à un public qu’on ne connaît pas, c’est très formateur ! », assure Chloë. De fil en aiguille, et au fil des rencontres aussi, la jeune femme sort 3 premiers EP sous un autre nom de scène, avant de s’affirmer en tant que Chloëmoi.
« J’ai une musique qui est très axée autour des émotions et de la confidence. Je n’écris que des choses que je vis, en réalité, et c’est pour ça que j’avais envie de revenir à mon prénom, à Chloë, et aux émois. Car je sais que ma musique sera toujours celle de l’émotion ! ».
« Le tremplin du Rose Festival m’a propulsé ! »
« 26, c’est un projet de transition, plus mature, et qui reflète une année qui a été très riche sur le plan musical. Le tremplin du Rose m’a propulsé, et j’ai beaucoup échangé avec Bigflo et Oli sur cet EP ».
Car oui, Chloëmoi est bien décidée à percer dans la musique. « J’ai quitté mon job d’infirmière à la fin de l’année pour m’y consacrer entièrement ». Un cap, un vrai ! « C’était le moment de sauter le pas car des opportunités se présentaient. Quand on sent que c’est le moment et qu’on en a besoin, il faut y aller. Et je ne suis pas toute seule, il y a toute une équipe qui croit en moi ! ». Une artiste en devenir qui a tapé dans l’œil des programmateurs de Rio Loco, festival auquel est participera.
« Exposer ses émotions dans la musique, c’est la base »
La chanteuse prend alors un autre tournant, s’entoure de nouvelles personnes, et change son nom pour devenir Chloëmoi. « Contrairement à ce que l’on peut penser, ce n’est pas égocentrique, sourit-elle. C’est un combiné de mon prénom et des ‘émois’ dans les textes. Selon moi, exposer ses émotions dans la musique, c’est la base. »
Elle sort un premier EP « Second souffle », en mars 2023. Et un an après, elle atteint même la finale du tremplin du Rose festival, dont elle garde un souvenir « incroyable ». « Ça m’a beaucoup aidée et motivée pour la suite », analyse-t-elle. L’objectif de ce concours, lancé par Bigflo et Oli : mettre en valeur les artistes de la région et leur permettre de bénéficier d’un accompagnement pour booster leur carrière.
Être « plus frontale » dans ses textes
« 26 », son deuxième projet, se compose de cinq titres, et mêle différentes sonorités, dont des percussions. Dans les textes, Chloëmoi se montre « plus sombre ». « Oli m’a conseillée d’être plus directe dans ma manière de m’exprimer, de moins passer par des métaphores. J’essaie d’être plus frontale. » Le premier morceau « Intro » est à la fois une introduction et une introspection. Avec un « tu », elle semble s’adresser à quelqu’un, mais en réalité, c’est bien à elle qu’elle parle. Par peur de dire « je » ? « C’est encore difficile d’être complètement soi-même », avoue-t-elle.
L’artiste n’hésite pas à s’exprimer librement sur la santé mentale, sur le fait que son art lui permet de guérir certaines blessures. « J’ai besoin de coucher mes mots pour retrouver mes esprits », chante-t-elle dans « Le poids des mots ». Mais elle parle aussi des autres, comme dans le titre « Ailleurs », dans lequel elle évoque le quotidien de deux personnes dans un pays en guerre. Un message presque politique, mais sans prétention. « Je ne me sens pas encore complètement légitime, j’aurais peur de mal faire. Le seul message que je peux porter, c’est l’amour. »
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