du haut niveau
Jansi est née à Toulouse, et y habite depuis son enfance ; enfance qu’elle passe entre les patinoires et les bancs de l’école, en conservant un peu de temps pour quelques cours de piano. Tous ses étés se passent au Maroc. Sur la route, ses parents écoutent Grand Corps Malade, Dalida, Jacques Brel, Joe Dassin et bien d’autres.
Jansi écrit des chansons à texte en français, avec de fortes influences venant du slam et du rap. Elle s’exprime souvent en slamant, parfois en chantant, mais toujours avec ses tripes. Les textes sont déclamés sur des sonorités électro douces et feutrées, très souvent rythmées par des percussions afro-latines.
Athlète de haut-niveau en patinage artistique, elle rentre en école d’ingénieur en 2016. Durant ses études, elle rencontre Serge Servidio, aka Saaya, musicien et compositeur de talent. Il la guide peu à peu vers la musique, les cours de chant et lui apprend les bases de la composition. Elle devient championne du monde de sa discipline en Septembre 2021.
En Novembre 2022, elle obtient son diplôme d’ingénieur. Suite à cela, soutenue et encouragée par Saaya, elle troque ses cahiers et ses patins contre un micro pour se lancer dans la musique.
» Je débite mes mots comme ils sonnent… Le texte est capital. Je choisis les termes avec soin, c’est parfois très cru et frontal. Il y a peu de métaphores… J’aime bien quand on comprend tout de suite le message, je jongle entre sonorités et rimes, sans qu’il y ait besoin de réécouter maintes fois pour comprendre. »
Photo de haut de page : Barbara Olmos
À 25 ans, Jansi surprend en tournant le dos à une carrière d’ingénieure et championne du monde en patinage artistique pour se consacrer à la musique.
Son premier EP 35%, en 2024, explore la confusion de la jeunesse avec une pop audacieuse et un style unique.
À 25 Ans, titre de sa 1ère chanson sorti il y a un an, on ne l’attendait pas au tournant.
» Je ne veux pas être ingénieure mais j’écris des chansons et je les chante «
Depuis son 1er EP 7 titres, elle se fait remarquer au tremplin « Osons » organisé par le Bijou à Toulouse et arrive jusqu’en finale. Jansi assure même la 1ère partie de Calogero au festival IN de Carcassonne, le 26 Juillet dernier. Tout semble lui sourire.
Mais Jansi est également dans le partage et accorde une importance à la collaboration et ainsi, d’une rencontre avec le chanteur Bercé, il en ressortira » La ligne « .
Rencontre avec JANSI
Tu as été championne du monde de patinage artistique en 2021, puis diplômée
en ingénierie en 2022. Qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer dans la musique ?
Bien que je sois issue d’une famille de sportifs, j’ai voulu commencer à jouer dupiano à 8 ans ; dès que j’ai su aligner quelques notes, j’ai eu envie de chanter unpeu par-dessus. J’écrivais aussi des slams et des textes pour les anniversaires demes proches, mais ça restait un petit passe-temps comme un autre ; entre l’école
et le sport de haut niveau, je n’avais pas trop de temps pour la musique. Ça m’a quand même suivie toute ma scolarité…
jusqu’à ce que pendant mes études d’ingénieur justement, jerencontre Sergio (akaSaaya),musicien/compositeur
passionné et passionnant. Il m’a fait comprendre que si j’avais envie de faire quelque chose dans ce domaine, il serait là pour m’accompagner. Après mon titre en 2021 et mon diplôme d’ingé en 2022 donc, motivée par son soutien et son engagement, je n’ai pas eu à y réfléchir très longtemps ; faire de la musique a toujours été un rêve inavoué pour moi et j’ai senti que quelque chose de beau m’attendait sur ce nouveau chemin. La petite flamme brûlait déjà, il n’a fait que l’attiser : il fallait que je me lance, et que je le fasse pleinement.
Ton premier EP s’intitule « 35% ». Peux-tu nous en parler ?
C’est un premier projet de 7 titres (dont un medley de reprises ré-arrangées de l’anglais vers le français) dans lequel je raconte principalement ce que j’ai vécu pendant mes études, durant lesquelles j’étais totalement perdue sur mon avenir professionnel – avant de trouver la musique, qui m’a fait sauter dans le vide pour
changer totalement de vie.
Il m’a permis de me définir en tant qu’artiste en proposant mon univers pour la première fois.
C’est un disque très personnel, j’y ai écrit ce que j’avais dans le ventre sans trop me poser de questions dans une volonté d’épanouissement et de partage. En racontant mon histoire toutefois, j’espérais toucher et aider d’autres personnes potentiellement dans le même cas que moi.
“Il s’appelle 35% car d’après une étude plus que douteuse que j’ai menée, 35% des étudiants sont aujourd’hui paumés” 🙂
Comment décrirais tu ton univers musical ?
Comme une chanson française aux contours dentelés : entre slam, rap et chanson à texte. Je “dis” les mots comme ils viennent, puis on les accompagne de sonorités électro douces et feutrées, souvent rythmées par des percussions afro-latines (j’adore les percus, je prends des cours depuis 2 ans d’ailleurs).
En 5 adjectifs : sincère, malicieux, poétique, intense et un chouille désinvolte.
Comment procèdes tu pour aboutir tes compos ? une équipe ?
Je travaille avec Saaya. Le plus souvent, je lui propose des maquettes assez rudimentaires mais complètes, il me donne son avis et on les re-travaille ensemble. Parfois, c’est lui qui me propose une suite d’accords ou qui me suggère un thème et je compose avec ça.
Il prend le relai sur tout le travail de son et d’arrangements, puis on enregistre les voix au studio Elixir à Toulouse. Pour le mix/mastering, c’est parfois lui, et parfois David Tarabbia. Et paf, ça fait des chocapics.
Tu as sorti “La ligne” avec Bercé. Comment est né ce titre ? Quel message souhaites-tu transmettre à travers cette chanson et est-ce important pour toi de collaborer avec d’autres artistes ?
Avec Bercé, on s’est rencontré en finale d’un tremplin au Bijou (à Toulouse). Ce titre est ensuite né d’une volonté de ma part d’écrire une chanson avec lui parce que son univers me parlait et que justement, j’avais envie d’expérimenter la composition en duo. C’est ma toute première collaboration avec un autre artiste et je trouve ça très riche ;
On apprend beaucoup sur nous-même et sur l’essence de notre musique. Pour que le titre voit le jour, il faut forcément faire des concessions des deux côtés tout en sachant pertinemment ce qui nous définit et ce qu’on veut absolument garder : créer quelque chose de nouveau tout en laissant les deux artistes exister et s’exprimer le mieux possible.
Pour toutes ces raisons-là et pour la surprise de ce qui en sort (certainement) à chaque fois, je dirais que oui, il est important pour moi de collaborer régulièrement avec d’autres artistes.
Quant au message qu’on a voulu transmettre, il s’agit d’une volonté de lâcher-prise sur une ligne de conduite parfois trop extrême qui nous définissait tous les deux. “Hold the line” ok, mais tranquille !
Quel est ton avis sur les chansons à texte comme tu fais dans le paysage
musical actuel ?
Je trouve ce type de chansons très présent dans le paysage musical en ce moment et je trouve qu’on est plutôt gâtés parce qu’il y a de très belles propositions un peu partout..pas de quoi s’ennuyer.
Portrait chinois : si vous étiez
– Un son : un battement de coeur
– Un instrument : un piano
– Un morceau : “Mourir sur scène” de Dalida
– Un clip : “Papaoutai” de Stromae
– Un personnage : Katniss Everdeen dans Hunger Games
Le mot de l’artiste (un mot, une pensée, une anecdote)
L’été dernier, j’ai fait la première partie de Calogero au festival de Carcassonne.
Je m’assois au piano, je commence à jouer : pas de son. Il était éteint. Je l’ai dit aux 3000 personnes présentes, je l’ai allumé et j’ai recommencé. Ça réveille !
Actu ? Projets ?
Mon prochain single “Au revoir” sort le 27 Juin 2025 .
En parallèle des festivals qui s’annoncent cet été, je prépare un deuxième EP pour début Octobre. Stay tuned !