The Flying Bones est un duo rock / garage aux multiples inspirations naviguant entre le rock psychédélique fuzz de Thee oh Sees, le vacarme organisé du math rock de Pneu et du zouk / rock de Francky Goes To Pointe-à-Pitre.
Véritable boulet de canon le tandem sait délivrer une éxperience généreuse bien qu’équipé d’un équipement minimaliste (batterie, guitare, pédales d’effets, ampli guitare et basse ainsi que deux chants).
Tout terrain le groupe s’adapte aussi bien aux ambiances de rues, où il a pu faire ses premiers pas,
qu’aux cafés concerts les plus délurés.
Préparez vous à faire voler vos os !
Anciens malfrats de l’intra-muros de St-Malo, le tandem Flying Bones a rapidement su
combiner la sauvagerie garage-punk de sa musique de rue à des structures plus méticuleuses autour du live-looping de la guitare en se référant à de nombreux maîtres en la matière (Culture Émotion, Partout Partout, Battles…) pour créer des lives qui tergiversent sans cesse, qui vont au bout des riffs.
Tantôt rapide et féroce, tantôt transe et contemplatif, tantôt dansant et bonne franquette, le power-duo multiplie désormais les possibilités de faire s’envoler vos vieux os !

Après plusieurs années passées à peaufiner leur live, les os volants ont enfin réussi à compiler les meilleurs morceaux de leur période “garage-punk” et “math-fuzz” dans un 9 titres musclés et abrasifs !
Si leur identité artistique peut parfois faire penser à une jonglerie enfantine entre de nombreux styles qu’ils affectionnent fortement, les deux compères ont pris la décision de “rassembler” les morceaux qui coïncidaient les mieux ensemble et qui ont eu le temps de maturer lors de nombreux concerts.
Ce premier album est donc l’heureuse synthèse de la première “phase” des Flying Bones : celle de la fougue spontanée du garage, de la férocité sans concession du punk, mais aussi de questionnements urgents quant à une approche moderne de ces styles désormais bien connus de tous.
Il s’agirait de donner une seconde vie à ces vieux os que l’on exhume depuis tout ce temps !

La live-looping étant devenu presque primordial dans l’approche de la composition et de la scène pour le duo, il fallait trouver de nouvelles méthodes d’enregistrement pour obtenir un résultat très “séquencé”, mais malgré tout fidèle aux désirs ardents de s’affranchir du “trop lisse”.
Si tout a été enregistré en DIY chacun chez soi, le mixage et le mastering ont été confiés à Valentin Béru, un ami de longue date, fan de musiques électroniques et extrêmes, qui a su pousser le son saturé des guitares et les impacts sportifs de la batterie dans leurs derniers retranchements.
L’artwork a été assuré par Candice Roger, artiste Angevine avec laquelle le duo collabore depuis leur 1er logo.
Mais que nous réservent-ils pour la suite?

           RENCONTRE avec – THE FLYING BONES –

 

Pouvez-vous nous parler de The Flying Bones et de ce qui vous a poussé à former un duo garage rock ?
et
Quelles sont les principales influences musicales qui façonnent votre son ?

A la base, on a monté le duo un peu dans le speed pour faire la manche à St-Malo intra muros durant l’été. Ça n’a pas du tout marché. On s’est fait expulser par les services culturels et on a décidé de se « venger » en enregistrant ‘Got Something’, notre 1er titre, et en démarchant des bars avec.
On voulait faire un truc entre Oh Sees, Ty Segall, la période psych-fuzz de King Gizzard et plein de trucs chouettes qu’on allait voir au festival de Binic. On était hyper attirés par cette musique très impulsive, où ça se marre en jouant.

Depuis, on a découvert des power-duos comme Culture Émotion, Partout Partout, La Jungle et on a rajouté à notre potager d’autres ambiances plus zouk ou math-rock et surtout des empilements de boucles de guitare (ou live-looping).


Le nom « The Flying Bones » a-t-il une signification particulière pour vous ?
 
Au début, pas vraiment ! C’était l’idée de Thibault (guitariste), pour créer vite fait bien fait un groupe à proposer aux services culturels de Saint-Malo.
Avec le temps, comme souvent, l’image a pris plus de sens. Les « Os Volants », c’est un peu ceux qui ont été tués par leurs ennemis mais qui ont quand même réussi à s’échapper. Morts, mais libres !
 
 
Comment se déroule votre processus de composition ? Travaillez-vous ensemble dès le début ou l’un de vous apporte-t-il des idées préalables ?
 
Le plus souvent, Thibault amène un riff et ça jam en répète. Si on le sent bien, on commence à élaborer la structure ensemble, on teste des trucs et on sélectionne ce qu’on préfère.
Si certains bouts de morceaux existent dans un coin de tête avant la répète, d’autres apparaissent purement et simplement en jamant ensemble. C’est un peu 50/50.
 
 
De quoi parle votre nouvel album ?
 
On se questionne pas mal sur la relation entre nous deux. Chacun de notre côté, dans nos textes respectifs, on déroule un peu le fil de notre pensée mais sans trop consulter l’autre. Il y a un truc assez pudique et surtout très raccord avec ce qu’on vit. 
Grâce à ça, on exorcise pas mal de choses et on a un regard (en coin certes, mais) plus doux sur l’autre.
Du coup on questionne l’identité du groupe, ce que ça représente pour nous, pour les autres, pour la société. Ca peut faire un peu peur de sortir un album aujourd’hui en indépendant, d’investir beaucoup pour gagner peu. Il y a quelque chose de magnifiquement absurde là-dedans qu’on cherche à défendre. C’est pourquoi certains textes sont aussi pas mal absurdes (comme ‘Be a Table’, tout est dans le titre !).
 
 
Qu’est-ce qui distingue un concert de The Flying Bones des autres ?
 
Contrairement aux autres groupes, c’est nous qui jouons dedans !
Non en vrai, si on prend les retours qu’on nous fait le plus souvent : c’est intense sur scène.
On essaye le plus possible de se donner à fond sur chaque instant de concert (« a chaque note » comme dirait John Frusciante en parlant des concerts des Red Hot).
On a sûrement manqué un peu d’assiduité sur nos instruments étant plus jeunes, donc on a toujours compensé en donnant le plus possible sur scène.


Quelle est la place, selon vous de nos jouer pour les groupes indés?

Qu’on le veuille ou non, c’est un acte de plus en plus militant. Qui va à l’encontre des ambitions politico-économiques actuelles et qui doit constamment trouver des issus pour s’en sortir. 
Les groupes indés sont faits comme des rats, mais les rats, c’est intelligent !
On s’en sort parce qu’on est passionnés, solidaires, débrouillards, on développe constamment des opinions…
Du coup, on se rapproche inexorablement de lieux, progs, professionnel.les du spectacle qui sont indés aussi. On joue plus dans des petits festivals, on fait des tournées beaucoup plus « locales » que des gros groupes, notre attachée de presse (coucou Flavie !) est une indé etc etc. 
La liste est longue, mais tout ça pour dire qu’il faut défendre notre réseau indépendant et lui laisser la place qu’il mérite pour qu’il soit visibiliser aux bons endroits.

Portrait chinois : si vous étiez ?

– Un son : Eric Cartman qui parle dans une Fuzz
– Un instrument : Un kalimba dans une Fuzz
– Un morceau : ‘What’s in my Head?’ de Fuzz
– Un clip :  Thee Oh Sees – « Toe Cutter – Thumb Buster » D’ailleurs, quel son de Fuzz !
– Un personnage : Fuzz-man, mi-homme, mi-Fuzz


le mot du groupe ( un mot, une pensée, une anecdote )
 
Ça commence par un F et ça finit par deux Z.
 
Actu ? des projets pour faire vivre cet album ? 
 
On fait La Nouvelle Vague et Bonjour Minuit les 16 et 17 mai.
Sinon notre tournée avec des concerts en dehors de la France en Juin (le 5 à la Brasserie de l’Ermitage à Bruxelles, le 7 pour un petit festival à Gelsenkirchen en Allemagne.)
On a presque fini de composer le 2e album !